jeudi 15 octobre 2009

1ère étape – Impatience du départ et retour à la réalité

Jiri (1950 m) - Durali ( 2700 m) - Kenja 1650 m
28 km - D+ 1700 m / D- 1900 m - 6h30 de course

Voici quatre jours que nous sommes arrivés au Népal et il nous tarde d'en venir au fait. Nous sommes également impatients de laisser derrière nous le bruit des klaxons et les émissions de CO2 particulièrement intenses à Jiri où se termine la route.
Le réveil était programmé à 6 h ce matin. La nuit a été très agitée et nous avons peu dormi dans le lodge où les allées et venues n'ont pas cessé de la nuit. Un petit déjeuner copieux mais inhabituel nous est servi : porridge, pain brioché local, banane. Seul Pierre ose s'attaquer au porridge.
Pendant que l'on se prépare, le travail des porteurs s'organise. Chaque sac est pesé, étiqueté et attribué à un porteur pour les deux semaines que durera la course.
C'est enfin le départ après un discours du maire de Jiri. On court pour faire illusion dans le village car très vite, la première montée se présente : 600 m en continu et assez technique. Après le franchissement du col une descente « casse pattes » nous attend. Le soleil commence à cogner. La montagne est très belle. C'est assez surprenant de trouver une végétation tropicale en altitude. On ne traverse qu'un ou deux petits villages, sinon, l'habitat est très dispersé. Chacun exploite son petit lopin de terre : millet, maïs, quelques poules. De très belles rizières en terrasses décorent la montagne. On surplombe, après l'avoir longé puis traversé, un torrent autour duquel la vie est organisée.
Notre sentier passe parfois devant la porte des maisons et on a l'impression de pénétrer chez les habitants. Selon Dawa, ça ne les dérange pas. On croise beaucoup de porteurs sur le parcours qui approvisionnent les villages ...
Vient une deuxième grande montée de plus de 1000 m. Il fait très chaud, on dégouline. Après le col, on pensait que la descente sur Kenja ne prendrait qu'une heure : en fait, il va nous en falloir presque trois pour atteindre l’arrivée. C'est interminable. Tous les 4 on fait « grupetto » à l'arrière de la course. Marc a une bronchite et il est à la peine depuis ce matin. On l'attend régulièrement et c'est tant mieux car ça nous évite de nous mettre dans le rouge dès le début de la course. On traverse nos premiers ponts suspendus : on cessera vite de les photographier vu la quantité d’édifices du même genre que l’on trouvera ici !
Enfin nous voici à l'arrivée et oh, surprise il y a une douche chaude au lodge ! On s'y précipite même si tout le monde n'a pas récupéré son sac. Certains porteurs arriveront plusieurs heures après nous.
Thé chaud et pommes de terre nous réconfortent à l'arrivée.
Cette première étape qui devait être une mise en jambes a été finalement assez exigeante.
La nuit tombe à 18 h. Dîner à 18h30 et pour la première fois depuis notre arrivée au Népal, on échappe au riz/lentilles (Dal Bath) traditionnel. Ce soir ce sera pâtes, purée et légumes.

20h30 tout le monde au lit. Patrick nous fait des infidélités : il partage la chambre des strasbourgeois.

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