Les futurs Népalais s'entrainent en suivant un programme commando, en ce qui me concerne la succursale de Lyon a choisi les vacances en Corse et dans les Hautes Alpes. Fabienne et moi nous avons beaucoup randonné : Cirque de la solitude, Mont Cinto, Tour du Viso, ... mais aussi bronzette sur les belles plages Corses.
L'agenda a donc fait que j'avais comme date disponible le week end de la 6000D et en plus pour les 20 ans de l'épreuve on avait droit à l'Ultra 6000D ( 110kms 5400m D+). Je devais participer à cette épreuve avec mon compagnon d'entrainement, François, mais des contraintes familiales ne lui ont pas permis de venir. Je logerai quand même chez sa sœur Claudine. C'est la première fois que je suis tout seul sur une course. C'est pas gai, je sais pas trop où j'en suis côté entrainement, mon pote Marc me manque ainsi que ses textos d'avant course pour mettre la pression, préparer le sac ensemble, parler de la course avant, bref les bons moments d'avant course pour partager le stress.
Au lit à 21h sous l'orage après une bonne pasta party où j'ai retrouvé Willy un belge rencontré au GRP2008. Réveil à 3 h00, tout petit dèj. Je rempli le camel ... merde une petite fuite ! ... il est percé.
Panique à bord et me voilà à chercher dans la cuisine du scotch, je répare mais cela ne tient pas. Sur l'évier il y a la poche à eau de Claudine mais pas le tuyau je tente un raccord avec ma pipette, mais cela ne vas pas alors tant pis je remet du scotch et on verra bien.
Arrivé à Aime pour le départ je sors mon sac à dos trempé, je jette le Camel et prend une bouteille d 'eau dans mon sac. Je retrouve Willy au départ, on part à 5h à la lueur de la frontale, je cours les premiers kilos en discutant avec Philippe LACHENAL l'organisateur de la TGV. Je pars sur un temps de 22h mais en discutant il me dit que je suis en dessous de 20h.
Les 20 premiers kilos se passent bien, au premier ravito je prends 2 petites bouteilles une avec de la boisson énergique et l'autre d'eau, j’ai déjà trouvé qu’enlever le sac et sortir la bouteille ce n'est pas très pratique. De plus comme je cours sans bâtons pour me mettre dans l'ambiance Réunion (ils sont interdits) cela ne pose pas de problème.
Dans la descente vers Champagny (km 40) un concurrent me rejoint, je lui colle au train, nous traversons le village et à la sortie un bon raidar nous attend, je suis en zone rouge pendant 20 minutes mais après ça se calme. Nous allons rester ensemble toute la course, en relayant tantôt en montée, tantôt en descente. Il est assisté par son épouse à chaque ravitaillement et me demande plein de conseils, je trouve qu’il court pas mal.
On passe le Col du Palet qui est le point le plus haut du trail. Je n'ai pas de problème particulier, je me force à relancer le plus possible dans les plats et les descentes car le parcours et roulant. A partir du km 60 je ne peux plus rien manger et je me contente de coca au ravito.
Je commence à m'habituer à boire avec mes 2 bouteilles, et je trouve cela pas mal, je pense que je vais acheter un sac avec des bidons pour mes autres trails. Bien sûr il faudra que je fasse valider mon choix par un spécialiste du sac de course : le petit Marc. En haut de la dernière bosse (km 85) je me fais une petite cuvette ... J'en ferai une autre km100.
Maintenant ce n'est que de la descente pendant 20 km, on vient de m'annoncer que je suis 20ème ... Depuis quelques heures j'avais modifié mes objectifs et je voulais arriver avant minuit. Mais maintenant je me dis que je peux arriver avant la nuit vers 21 h. Je repars tout seul car mon collègue de course ne s'est pas arrêté au ravito, moi je me suis fait une deuxième opération cuvette et zou c'est parti. Test de sac et cuvette, je cours comme le petit Marc, pourvu que je ne coure pas comme le webmaster Patrick ... pour finir en autobus. Je préfère imiter le Président ... en finishant ! Je fais les 20 dernières bornes en courant et je suis très cool. J'arrive en 15h 29' 52", mon compagnon de course m'a attendu on se salue et je file au massage.
J'ai une grosse envie de vomir et pendant le massage, le kiné me fourni cette fois une belle cuvette pour protéger son atelier, je ne l'utiliserai pas. Après une nuit agitée je retourne sur le site de la course, je me renseigne sur le classement, comme ils récompensent les catégories, je reste à la remise des prix à 12h 30. Cette fois par rapport au Pyrénées c'est Willy qui me garde mes affaires pendant que je monte sur le podium, mon premier podium de traileur, 2ème V2, que du bonheur, et je réalise que j'ai fait une bonne course. Avec Willy on va au repas de clôture et je rentre à Lyon.
Lundi matin, au boulot, j'ai bien récupéré et maintenant on va penser à la Réunion mais sans s'enflammer.
Michel (dit Mifab)
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